Ayant échappé aux griffes d’un serpent géant, le prince Tamino se voit remettre une flûte enchantée par trois dames à la solde de la Reine de la nuit. Avec son compagnon, l’oiseleur Papageno, il part à la recherche de la princesse Pamina, prisonnière du Grand-Prêtre Sarastro et de ses mystérieux rites de passage. Mais les apparences sont trompeuses et nos aventuriers de fortune devront apprendre à distinguer le bien du mal, l’ombre de la lumière, le soleil de la nuit. Comment insuffler dans notre quotidien la magie de l’opéra ? Comment surprendre les spectateurs au milieu de leur vie ? Pour la metteuse en scène autrichienne Anna Bernreitner, faire tomber les murs est une évidence. Dans le fabuleux opéra initiatique de Mozart, la peur a été son lapin blanc : peurs bleues, peurs enfantines, peurs qu’instrumentalisent les dirigeants pour contrôler les peuples, peur du silence et de la mort, peur du feu qu’il faut dompter pour devenir l’auteur de sa propre histoire.